Bonjour.
Je ne résiste pas au plaisir de vous mette un extrait de mon roman en préparation.
Lentement, la Ford Ecosport parcourait le chemin des Clos. Christian indiquait la route à suivre en suivant leur progression sur l’écran du portable dont le logiciel de reconnaissance photo avait géo localisé leur cible.
- À droite, dit-il.
Maud obéit et prit le petit chemin. Christian regardait de tous côtés pour tenter de repérer la maison.
- Elle est dissimulée sous des frondaisons, dit Maud.
- Pour l’instant, je ne vois rien.
L’étroit chemin obligeait à rouler pratiquement au pas et les cahots s’enchainaient sans discontinuer.
- Nous avons de la chance, dit Maud, il n’y a personne. On pourrait trouver notre lente progression suspecte.
- La probabilité est très faible.
Et soudain, ils la virent, presque par hasard. C’était difficile car les bosquets et les arbres formaient un écran de verdure assez dense.
- Stop, dit Christian, je crois que nous y sommes.
En effet, sous un groupe de chênes apparaissait une masure ancienne. Elle était uniquement composée d’un rez-de-chaussée. Son toit montrait de nombreuses tuiles cassées mais la porte paraissait solide.
- Elle est en meilleur état que je n’aurai crû, dit Maud, en sortant de l’auto. Je m’attendais à une ruine.
- Mais qui peut en être le propriétaire ?
- Tu t’inquiètes de le voir arriver et nous demander de partir ?
- Certes pas mais allons voir.
Ils prirent le petit sentier menant directement à la porte d’entrée. Celle-ci s’ouvrit sans faire de difficulté et ils entrèrent.
- Au moins, ironisa Christian, on ne pourra nous accuser d’effraction.
Il n’y avait aucun meuble et la pièce principale était plongée dans l’obscurité. Une autre porte en face de l’entrée était à moitié démolie et laissait voir une autre petite pièce. Deux fenêtres s’ouvraient en face d’eux.
- Si nous les ouvrions ? proposa Maud.
Ils s’exécutèrent et le jour entra. Les quatre murs étaient couverts d’une peinture blanche qui méritait un rafraichissement. Divers débris non identifiables jonchaient le sol. Quant au plafond, il semblait en bon état général mis à part deux ou trois petits trous.
- Tiens, fit Maud en désignant une trappe au sol, voilà un accès à une cave. Faisons attention à ne pas tomber, la trappe ne me semble pas solide.
- En effet, fit Christian, il ne nous reste plus qu’à chercher.
- Pas la peine, regarde là !
Maud s’était approché du mur du fond et le regardait. Christian la rejoignit et vit un pont à quatre arches dessiné dessus.
- Si on avait un doute, il est désormais levé. Une flèche pointant sur la dernière arche. Et à côté, des parties de lettres formaient un semblant de texte.
- C’est certainement, dit Christian, la troisième partie du texte. On devrait savoir maintenant le fin mot de l’histoire avec la reconstitution de l’écrit.
- Je prends tout ça en photo, fit Maud.
- En ensuite, on rentre. Au moins on reste ici, au mieux on se porte. N’oublie pas que malgré mon élimination des mouchards de notre maison, je suis persuadé que nos « concurrents » nous surveillent toujours.
- On n’a rien remarqué en venant. Tu ne penses pas qu’ils nous suivent par des drones quand même ?
- Ils disposent d’une technologie nettement en avance sur la nôtre.
Mais pendant cet échange, au dehors un puissant quatre roues motrices Bollinger B1 entièrement électrique, donc silencieux, venait de s’arrêter et trois hommes asiatiques, le visage fermé, en sortirent. Vêtus de survêtements, la tête découverte, des lunettes de soleil sur les yeux et chaussés de chaussures de sport, ils s’avancèrent vers la maison en exhibant de curieux cylindres métalliques.