dépression

Dépression


Insidieusement, elle m'a pénétré,
Sans me laisser aucune chance d'y échapper.
Je me suis mis à voir la vie en noir,
Je n'avais plus d'envie, plus d'espoir.
Alors... on m'a médicamenté,
Alors... on m'a hospitalisé,
Mais rien n'y faisait,
Elle me possédait.
J'ai passé de longs mois sans vie,
Je n'avais plus rien, plus d'envie,
Juste un besoin de dormir,
Mais jamais l'idée de mourir.
Même mon envie d'écrire
Etait devenue un lointain souvenir.
Les bien pensants disaient "faut prendre sur toi",
J'avais beau essayer, je n'y arrivais pas,
Je n'avais plus aucune confiance en moi.
Ceux qui m'entouraient se détournaient de moi.
Aujourd'hui, j'ai parcouru un long chemin,
Ma femme et des amis m'ont tenu par la main,
Je ne suis pas encore complètement guéri,
Mais j'ai retrouvé goût et sens à ma vie,
Du tunnel, je commence à voir le bout, la fin du parcours,
A petits pas, j'y avance un peu chaque jour.
J'ai retrouvé une certaine confiance en moi,
Je connais à nouveau des moments de joie.
Je n'arrive pas encore à tout dire,
Mais j'arrive maintenant à écrire,
Grâce à mes amis et à ma femme,
En moi s'est rallumée une flamme.
Elle me dit que je ne suis pas un moins que rien,
Pas un feignant, ni un bon à rien.
Je suis juste un poête, un saltimbanque,
Certainement dans sa tête un peu branque,
Qui a perdu un moment sa raison de vivre,
Celle d'être et de rester un homme libre.

Ouf, c'est pas facile de parler de soi, mais je voulais écrire ce poème pour remercier quelques personnes :

Ma femme qui m'a toujours soutenu,
Mon fils qui, malgré son jeune àge a compris que papa était malade,
Daniel qui m'a redonné l'envie d'avoir envie,
Cécile qui m'a fait redécouvrir mes talents d'écrivain et grâce à qui j'ai repris la plume,
Sabine qui, par sa bonne humeur quotidienne, m'a apporté un peu de soleil,
"TRI YANN" qui, à chaque concert où j'allais, me faisait oublier pendant 2 h 30 mes souffrances (ils devraient être remboursés par la "Sécu"!!!)
les "TRIYANNAUTES" et "ALLUMES" pour leur bonne humeur sur les forums où je passais chaque jour.
ma psychothérapeute qui m'apprend à me connaitre et grâce à qui je m'en sors.


Pour finir, je voudrais dire à un pote qui lui est en plein dedans et qui se reconnaitra :
"Bats-toi, ça vaut vraiment le coup !!!!"

Je n'ai jamais connu ces moments là (touchons du bois), mais j'ai senti ta sincérité dans ce poème et je suis certaine qu'il saura en toucher plus d'un.

Bravo pour ce poème criant de vérité.
Et bravo pour t'être battu et sorti du gouffre.
Je n'ai pas fait de dépression mais quelqu'un de très proche de moi est en plein dedans.
Ça va un petit peu mieux qu'il y a 1 an, mais la guérison est très longue et difficile.
Comme tu le dis si bien, les "amis" nous lâchent très vite dans ces moments là.
Peu de personnes restent à nos côtés.
Mais vaut mieux 2 personnes sûres que 10 qui sont là juste pour nous critiquer par derrière.

malheureusement nous vivons aujourd'hui dans un monde d'égoïsme, de jalousie et de la loi du plus fort, alors quand on à une faiblesse des gens s'empresse de t'enfoncer encore plus. heureusement il te reste quelques vrais amis et des gens que tu ne connais pas sur des forums, qui te comprennent et t'aide à sortir la tête de l'eau...
la société est aujourd'hui "staracadémisée", tu es le premier ou tu n'est rien. moi j'apprend d'autre valeur à mon fils, le respect, de faire le mieux qu'il peut même si ce n'est pas térrible, et surtout de vivre libre même si cela ne rapporte pas beaucoup au moins on ne doit rien à personne et on peut dormir sur ces deux oreilles.

J'ai trouvé ton poème très beau. Ça a du être vraiment difficile "d'accoucher" de ces mots. Ils sonnent très juste. Bravo à toi, et bravo d'attraper le tunnel par le bon bout, celui de la sortie.
La vie est belle, merveilleuse, et lorsqu'une chape de plomb te tombe dessus, la vie devient invisible. Il ne reste que le poids, immense, sur toi. Avoir une main secourable qui t'aide à soulever cette chape, ça n'a pas de prix.
Un jour, tu as écrit que tu n'auras de merci à dire à personne, si tu te fais éditer. Et bien, tu vois, tu te trompais. Ce merci, tu l'as merveilleusement dit dans ton poème, et je suis certaine qu'il va droit au coeur des personnes qui s'y reconnaîtrons.
Bravo et Kenavo !

Qu'est-ce qu'elle cause bien, la Corynn !

Bonsoir Paskal,
C'est un trés joli poéme criant de vérité et de détresse humaine.
Je comprends la difficulté qu'est cette période là car n'ayant pas été complétement dedans comme toi,je l'ai vécu un peu,il y a quelques temps donc disons oui à la vie!!!